RSC et RSD

RSC et RSD (Suisse)

Caractéristiques RSD-58
Type : missile sol-air de moyenne portée.
Dimensions : longueur, 6,10 m ; diamètre, 0,40 m; envergure, 1,35 m.
Poids au lancement : 460 kg.
Performances : portée opérationnelle, 30 km; altitude limite, 20 000 m.
Ogive : à haute puissance explosive de 40 kg, avec fusée de proximité.

Développé à des fins commerciales par les deux firmes suisses Contra­ves et Oerlikon, le missile sol-air à propergol liquide RSC était éton­namment en avance sur son temps. Mis à l'étude dès 1947, ce système guidé par faisceau fut testé en vol pour la première fois en 1950. Au terme d'une série d'essais intensifs menés en France et en Suisse pen­dant les deux années qui suivirent, le modèle fut lancé sur le marché (il constitua le premier SAM à l'être) sous la désignation de RSC-50.
En 1953, vingt-cinq RSC-51 (le nombre à deux chiffres indiquant l'année durant laquelle les missiles étaient achevés) furent testés par l'USAF sur la base d'Holloman, dans le Nouveau-Mexique, avant de rece­voir aux États-Unis la désignatiqn de MX-1868.
Les premières commandes furent passées par les forces armées suis­ses en 1954, d'autres exemplaires étant par la suite acquis par l'Italie (où ils furent assemblés par la filiale italienne de Contraves sous les appellations de MTG-CI-56, -57 et -58) et par le Japon.
Une version de mêmes dimensions, mais affichant des performances accrues, le RSD-58, entra peu après en service, en même temps qu'un modèle d'entraînement (doté d'un dispositif de récupération à para­chute en lieu et place d'une ogive), le RSC-57.
Les missiles de la série RS étaient tous pourvus d'ailes cruciformes delta et d'un empennage constitué de petites ailettes mobiles. Propulsés par un groupe-moteur alimenté par un mélange d'acide nitrique et de kéro­sène, et leur conférant une poussée de 1 000 t pendant 30 et 45 secon­des respectivement, les RSC-57 et RSD-58 bénéficiaient d'une vitesse maximale après épuisement de leur combustible de Mach 1,8 et 2,4. Leurs ailes pouvaient glisser longi­tudinalement dans des rainures pra­tiquées dans l'enveloppe de la fusée, de façon à rééquilibrer l'engin à mesure qu'il consommait son proper­gol. Très profilé, le missile était fait de différents alliages légers, mainte­nus ensemble avec de l'araldite.