Classe J

Classe J (Royaume-Uni)

Caractéristiques Classe J
Déplacement : 1204 t en surface et 1 820 t en plongée.
Dimensions : longueur, 83,97 m; largeur, 7,01 m; tirant d'eau, 4,27 m.
Propulsion : 3 moteurs Diesel de 3 600 ch et 2 moteurs électriques de 1 350 ch entraînant 3 arbres.
Vitesse : 19,5 nœuds en surface et 9,5 nœuds en plongée.
Autonomie : 9254 km à 10 (?) nœuds en surface et 101 km à 5 nœuds en plongée.
Armement : 1 canon de 76 ou 102 mm, 6 tubes lance-torpilles de 457 mm (4 à l'avant et 2 latéraux) et 12 torpilles.
Équipage : 44 officiers et matelots.

L'une des spécifications émises par l'Amirauté britannique en 1912 por­tait sur la construction d'un submer­sible de grandes dimensions bénéfi­ciant d'une autonomie lui permettant d'effectuer des missions de longue durée. Censé atteindre une vitesse maximale de 21 nœuds en surface, le nouveau modèle devait être capable d'opérer avec les cuirassés de la flotte. Construit par Vickers, un prototype, l'HMS Nauti­lus, ne fut achevé qu'en 1917.

Bien qu'équipé de deux nouveaux diesels de 1 850 ch (1380 kW) spécialement mis au point par Vickers pour l'occa­sion, le nouveau bâtiment apparut d'emblée - lors des essais sur modèle réduit - incapable de dépasser la vitesse de 17 noeuds. Une firme concurrente, Scotts, se vit alors confier la tâche de construire un modèle de rechange - à propul­sion à vapeur - le HMS Swordfish. Présentant tous deux de très grandes dimensions, ces deux prototypes se révélèrent, faute d'expérience, d'un emploi déli­cat : décision fut prise, à l'exemple des Allemands, de construire une série de bâtiments de plus petite taille à même d'opérer en sur­face à vitesse moyenne, la future classe G.

L'idée d'un submersible à vocation océanique n'avait pas été abandon­née pour autant. En effet, alors même que la construction du Nauti­lus et du Swordfish n'était pas encore achevée, l'Amirauté britannique avait eu vent d'informations (erro­nées) selon lesquelles les Allemands s'apprêtaient à mettre en service une classe de sous-marins capables de filer 22 noeuds. Un nouveau modèle à même de rivaliser avec ces bâti­ments fut immédiatement mis en chantier : armés en 1916 et 1917, les sept J allaient constituer les plus longs submersibles britanniques jamais construits jusqu'alors; dotés de trois diesels Vickers à 12 cylin­dres de 1200 ch, ils affichèrent une vitesse maxi­male en surface de plus de 19 noeuds. Pour obtenir le profil hydrodyna­mique nécessaire, leur coque était doublée sur seulement 56 % de sa longueur; elle était cependant suffi­samment large pour contenir deux tubes lance-torpilles latéraux.