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Canon d'infanterie léger de 75 mm modèle 1918

Canon d'infanterie léger de 75 mm modèle 1918
(Allemagne)
Caractéristiques leIG 18
Calibre : 75 mm.
Longueur : totale, 0,90 m; du canon, 0,88 m.
Poids : en action, 400 kg.
Pointage en site :- 10° à + 73°.
Pointage en azimut : 12°.
Vitesse initiale : 210 m/s.
Portée maximale : 3 550 m.
Poids du projectile : HE, 5,450 kg ou 6 kg; charge creuse, 3 kg.

A la suite des expériences de la Première Guerre mondiale, l'armée allemande en avait conclu que tout bataillon d'infanterie devait pouvoir disposer à tout moment d'un appui de feu fourni par l'artillerie. En conséquence, il faudrait doter ces unités de canons d'infanterie légers (en allemand, leichte Infantriegeschütz) qui, pensait-on, seraient particulièrement adaptés à ce rôle. Au cours des années vingt, l'un des premiers objectifs de l'industrie allemande d'armements, encore soumise à de sévères restrictions, fut donc de mettre au point une arme de ce type, et, dès 1927, Rheinmetall Bôrsig proposa un modèle qui entra en service en 1932, sous la désignation de 7,5-cm leichte Infantriegeschütz 18, en abrégé 7,5-cm leIG 18.

Les premiers exemplaires étaient encore munis de roues à rayons de bois, plus tard remplacées, pour les formations motorisées, par des roues lenticulaires en acier, pourvues de pneumatiques. Le leIG 18 se chargeait par la culasse, de façon très particulière : le maniement d'un levier n'ouvrait pas la culasse elle-même, mais provoquait le déplacement du canon vers le haut, sur une glissière carrée, exposant ainsi la chambre des projectiles. Méthode qui, n'offrant aucun avantage réel par rapport aux procédés classiques, n'a jamais été reprise depuis. Fort heureusement, l'arme ne manquait pas de qualités : de conception classique, elle se révéla solide et fiable en opération, en dépit d'une portée limitée due pour l'essentiel à un canon un peu court. Comme tous les canons de cette époque, le leIG 18 disposait théoriquement d'une certaine capacité antichar, grâce à un obus à charge creuse, mais qui manquait d'efficacité et ne fut jamais d'emploi courant.

Il existe deux variantes de l'engin. La première, destinée aux unités de montagne, était désignée leichte Gebirgs Infantriegeschütz 18, en abrégé leGebIG 18 (canon léger d'infanterie de montagne modèle 18). Mise au point à partir de 1935, elle se réduisait à un IeGI 18 ordinaire, mais qui pouvait se démonter en dix éléments de base transportés par des mules ou des véhicules légers. Pour en réduire le poids, les concepteurs remplacèrent la flèche par un cadre de tubes d'acier, tandis que le bouclier devenait optionnel. Paradoxalement, le leGebIG 18 était pourtant plus lourd que l'original, mais, démontable, il remplit assez bien le rôle qui lui était imparti.

La seconde variante, désignée 7,5-cm leIG 18F (F pour Fallschirmjâger, parachutiste), destinée aux formations aéroportées, comportait le même système de flèche d'affût tubulaire, ainsi que de petites roues métalliques. Six exemplaires seulement sortirent des chaînes de montage : le canon sans recul remplis¬sait beaucoup mieux la fonction qui aurait dû être la leur.