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Galil

Galil (Israël)

galil

Caractéristiques
Galil 7,62 mm ARM
Calibre : 7,62 mm.
Longueur : 1 080 mm.
Longueur du canon : 533 mm.
Poids de l'arme chargée : 4,670 kg.
Capacité du chargeur : 30 cartouches.
Cadence de tir : 650 coups/mn.
Vitesse initiale : 850 m/s.

A partir de 1967, Uziel Gail chercha a crée une arme puissante, solide et précise. Il créa le Galil cambré 5.56mm ou 7.62 mm qui ressemble sur certains aspects à l'AK 47. Les premiers exemplaires ont été livrés à partir de 1974. Le Galil révéla deux problèmes : son poids (1 kg de plus qu'un M16A1)et son manque de précision en tir rapide. Le Galil fut remplacé par le M16A1 dans l'armée israélienne grâce à un prix intéressant du au besoin des états unis de vendre le surplus de production de la guerre du Viet Nam. Mais le Galil reste apprécier et utiliser par les unités de soutien israélienne.

Fusil d’assaut Galil 

- Deux calibres : 5,56 mm et 7,62 mm
- Culasse rotative

 Galil ARM 

- Poignée de transport
- Bipied (coupe-fil)
- Décapsuleur
- Lance-grenades situé au-dessus de la bouche du canon
- Utilisé comme mitraillette légère (possibilité)
- Chargeurs de 35 et 50 coups
- Chargeur à dix coups contenant cartouches spéciales pour lancé de grenades
- Possibilité d’installation d’une baïonnette

Galil AR 

- Décapsuleur

 Galil SAR 

- Canon plus court
- Décapsuleur

R4 

- Afrique du Sud (fabrication sous licence du Galil)
- Calibre 5,56 mm

Auteur : Jan Borger

A partir de 1968, il était déjà possible de percevoir les premières rumeurs circulant autour de la nouvelle arme qu'Israël Military Industries était supposée étudier. C'était une arme parfaitement originale qui devait remplacer la mitraillette, le fusil et la mitrailleuse légère, de manière à uniformiser le ravitaillement et l'entraînement. Personne ne savait quoi que ce soit de celle-ci, et la poignée de techniciens qui y travaillait, restait muette; le secret le plus total régnait, d'autant plus impératif dans un pays en état d'alerte permanent et environné de nations hostiles.

Il fallut attendre cinq ans, avant que la nouvelle arme soit fièrement montrée à la foule, au mois de mai 1973 où, lors de la traditionnelle parade qui commémore le jour de l'indépendance, les unités d'élite de l'infanterie défilèrent dans les rues de Jérusalem, présentant crânement leur Galil. Mais une année devait encore s'écouler avant que l'armée l'ait perçue dans son ensemble.

Ainsi, alors que seuls quelques "Galil" avaient été touchés, en octobre 1973, éclatait la guerre du Kippour. Les premières conclusions qui s'en-suivirent, montrèrent que la mise en service d'un nouveau fusil était devenue pressante. Depuis 1956, l'arme réglementaire du fantassin israélien était le F.N.-F.A.L. belge, construit sous licence en Israël, dans sa version semi-automatique, ren-forcé par sa version à canon lourd, utilisée comme arme automatique d'escouade et par la fameuse mitraillette Uzi. Mais le F.N.-F.A.L. ne résistait pas aux rigueurs de la guerre du désert : la poussière, le sable ou la boue provoquaient de nombreux incidents. De plus, il était très lourd et le fort recul causé par sa cartouche OTAN, de 7.62 ne permettait pas le tir automatique pour lequel il avait été prévu : les deuxième et troisième cartouches se retrouvaient toujours bien au-dessus du point visé ; il avait "tendance à relever du nez". Les chargeurs dont le fonctionnement correct est essentiel pour le bon fonctionnement d'une arme au-tomatique étaient de construction fragile (parois trop minces) et avaient une certaine propension à introduire deux cartouches à la fois dans la boîte de culasse, causant le problème de la double alimentation et enrayant le mécanisme. La régulation des gaz, sur laquelle le processus de rechargement reposait, n'était pas toujours comprise par le soldat moyen et offrait une autre source de panne. Dans l'ensemble, le F.N.-F.A.L. s'était acquis une réputation tellement mauvaise parmi les soldats que, tant pendant la guerre des Six-Jours que pendant celle d'Octobre, un phénomène assez remarquable s'accomplit : une unité attaquait avec des F.N., mais revenait armée de l'arme standard de l'ennemi, le Kalashnikov A.K. 47 dont la fiabilité était légendaire.

Tant et si bien qu'il devint bien plus qu'une arme personnelle pour le soldat israélien ; après chaque guerre, des milliers disparaissaient pour être conservés comme souvenir à la maison ; dans l'armée, il était offert pour récompenser une conduite exemplaire. Les possesseurs d'A.K. 47 étaient enviés et certaines des armes qui avaient été légalement distribuées par le gouvernement, étaient même vendues par des soldats libérés à ceux qui demeuraient dans l'armée. Les histoires qui planent autour de l'A.K. 47 sont nombreuses et souvent tragi-comiques, telle celle du Palestinien tué qui était mystérieusement armé d'une Uzi lorsqu'il fut examiné par l'officier commandant la patrouille frontalière qui l'avait abattu.
Chacun se doit de connaître la passion quasi maladive que manifestent les Israéliens pour le Kalashnikov pour comprendre pourquoi l'équipe des techniciens de l'I.M.I. se tourna vers ce système lorsqu'elle reçut le "feu vert" de l'état-major. L'A.K. 47 allait être la base à partir de laquelle deux équipes dirigées, l'une par Israël-Galili et l'autre par Uziel-Gal, concevraient une arme nouvelle dont les principales qualités seraient la robustesse, la précision, la compacité, le tir automatique et coup par coup, une portée efficace jusqu'à 500 mètres. Elle devrait aussi être capable de lancer des grenades et devenir un succès à l'exportation, telle la mitraillette Uzi qui est utilisée partout dans le monde.



La cartouche
Naturellement, la munition était le premier élément à devoir être sélectionné et là, le choix était très limité, parce qu' Israël devait compter, lors des crises, uniquement sur des approvisionnements américains, car les U.S.A. sont le seul pays pouvant les fournir immédiatement. Or, dans quelque mystérieux bureau du Pentagone, dans les années 60, quelqu'un avait décidé que la cartouche standard pour les armées américaines et ses alliés serait la calibre 223 extrapolée d'un projectile de chasse. Ce petit projectile de 45 mm de long et de 5.56 de calibre, pèse 3,5 grammes ; sa vélocité dépend de la longueur du canon qui le tire et peut atteindre ainsi une vitesse qui frise les 1 000 mètres/seconde, en décrivant une trajectoire très tendue. Sa portée pratique est de 150 mètres. Sa taille réduite permet au soldat qui ne pouvait emporter que 100 à 160 cartouches de 7.62 d'en prendre désormais entre 300 et 400 pour un poids sensiblement égal. De surcroît, il produit des effets dévastateurs lorsqu'il atteint une cible humaine car il se désintègre aussitôt après avoir pénétré dans le corps et crée ainsi un effet hydrostatique débouchant sur une paralysie du système nerveux, entraînant une mort instantanée. Le seul inconvénient est son instabilité balistique due à sa légèreté car le vent ou de petits obstacles, touffes d'herbe ou brindilles, peuvent le faire dévier de sa trajectoire, mais son principal avantage est son effet de recul réduit qui permet de bien placer une rafale.

Une démarche peu banale pour une arme nouvelle
C'est au printemps 1973 que l'état-major israélien décida de soumettre les prototypes de leurs armes nationales aux tests d'une commission indépendante qui les comparerait à divers modèles étrangers tels le Coït M16A1 américain, le Heckler & Koch allemand, le F.N.-C.A.L belge, le système Stoner, le Beretta M10 italien... Le meilleur fut le "Galil" qui marqua 93 points sur 100m suivi de très près par l'Uzi qui atteignit 92 points et de l'A.K. 47 qui, bien que vieux de plus de 25 ans, reste un des meilleurs fusils d'assaut. Tout avait commencé à partir de quelques A.K. 47 qui avaient reçu un canon de .223 emprunté à un M16, de chargeurs modifiés afin de recevoir la cartouche de 5.56 plus fine et légèrement plus longue, et d'un point de vue très logique, il est à peu près impossible, aujourd'hui, d'inventer une arme absolument originale; le marché mondial étant de plus envahi d'excellents modèles qui diffèrent peu les uns des autres mais ont tous un point faible, pourquoi ne pas leur emprunter leurs meilleures ca-ractéristiques pour les réunir en une seule arme ?

Comme cette arme devait remplacer le fusil automatique d'escouade, il devait recevoir un bipied mais qui, à l'opposé de celui du Coït et du M16, amovible, consistait en deux tubes repliables en acier fixés à demeure sous le canon. Une poignée de trans-port était ajoutée ainsi qu'un nouveau cran de sûreté. Ce modèle bâtard avait reçu le nom de "Blashnikov" qui était l'ancien patronyme d'Israël-Galili avant qu'il en ait adopté un à consonnance plus hébraïque. Ce prototype allait être l'objet d'une série de modifications d'où, après six ans d'expérimentations et d'essais divers, allait émerger le "Galil" dont le modèle définitif serait fortement influencé par la version finlandaise de l'A.K. 47, le Velmet. A l'instar de celui-ci, la hausse est montée sur la boîte de culasse, donnant une ligne de visée plus longue qui aide grandement à un meilleur pointage ; le tunnel de gaz et le fonctionnement par emprunt des gaz avec un verrouillage par rotation de la culasse mobile sont identiques, mais pourvus d'une amélioration : une partie des gaz, après avoir poussé le piston en arrière, le dépasse pour s'engouffrer dans la chambre afin d'éliminer toute impureté et de contribuer à son refroidissement.

L'aspect extérieur du "Galil" montre le soin qui a été apporté à sa réalisation. Gallili étant convaincu qu'il devait créer une arme qui s'adapterait aux besoins du combattant de première ligne, la suite logique fut de convier à l'usine des soldats et de leur demander ce qu'ils préconisaient plutôt que d'écouter les désiratas des "ronds-de-cuir" de la direction du matériel. Dans ce but, lorsque les premiers exemplaires furent prêts, ils furent remis aux intéressés sélectionnés dans une unité d'élite qui les étrennèrent dans des escarmouches aux fontières et lors d'opérations commandos. Après quelques semaines, les armes et leurs servants re-vinrent à l'usine où il leur fut demandé d'émettre leurs critiques. A la suite de cette consultation, le bipied fut modifié de manière à ce qu'une jambe pût être repliée alors que la deuxième servait de poignée pour le tir en mouvement ; le levier de sûreté et le sélecteur de tir furent disposés sur le côté gauche de l'arme de façon à ce qu'elle puisse être utilisée indifféremment par un gaucher ou un droitier et être opérée par le pouce de là main qui presse la détente ; le levier d'armement fut dessiné en forme de L, ce qui permet d'armer plus facilement de la main gauche lorsque la main droite reste sur la détente. Ces deux derniers détails ont leur importance lorsque l'on sait qu'en Israël, il y a un pourcentage élevé de gauchers. Peut-être est-ce dû au fait que l'hébreu s'écrit de droite à gauche ? La crosse prolonge parfaitement l'ensemble boîte de culasse et le canon ; détail emprunté au M16 et qui permet un meilleur contrôle du recul. Mais le dispositif de repliage et la forme générale sont copiés sur la version "parachutiste" du F.N.-F.A.L


 

Description
Le fusil d'assaut "Galil" qui est dés-igné "Galil Arm" (A.R.M. : Assault Rifle Machine Gun) est une arme à tir automatique, semi-automatique et coup par coup à culasse calée et à fonctionnement par emprunt des gaz. Comme nous l'avons vu plus haut, la disposition du cylindre à gaz, la car-casse, l'ensemble mobile et le méca-nisme de détente sont très proches de ceux de l'A.K. 47 et plus particu-lièrement de son homologue finlan-dais le M 62 Velmet.

La boite de culasse
La boîte de culasse est constituée de deux éléments :
- La carcasse qui est confectionnée dans un bloc d'acier d'abord forgé puis usiné qui guide l'ensemble mobile, renferme le mécanisme d'alimentation et reçoit le chargeur, à l'avant duquel les faces latérales de la boîte sont évidées ; - Le couvercle, en tôle emboutie, recouvre l'ensemble mobile et montre, à droite, la fenêtre d'éjection, et la rainure de passage du levier d'armement. L'ensemble mobile est constitué de plusieurs pièces. La pièce de manœuvre de forme cy-lindrique est prolongée à l'avant par le piston et à l'arrière, à la partie basse, un renflement percé d'un trou sert de support à la culasse mobile. Au-dessous, une rainure oblique est pratiquée pour guider le tenon de verrouillage.

A droite, la pièce de manœuvre comprend le levier d'armement, celui-ci en forme de L, dépasse largement en hauteur la boîte de culasse, ce qui fait que, bien qu'étant placé à droite, il peut être agrippé par la main gauche du tireur.
La partie avant de la culasse est un peu plus grosse, elle présente sur sa partie supérieure le tenon de déver-rouillage et sur ses côtés les deux te-nons de verrouillage et sur sa face avant la cuvette de tir avec le trou de passage du percuteur.
Le ressort récupérateur principal est logé partiellement à l'intérieur de la pièce de manœuvre. Il est enfilé sur une tige-guide télescopique qui com-prend un tube, une tige, un second ressort faisant office d'amortisseur et se termine par un becquet verrouillant le couvercle sur la carcasse.

Le mécanisme de détente est logé à l'arrière de la carcasse et se compose de la détente et de sa gâchette.
La rainure de passage du levier d'armement, placée derrière la fenêtre d'éjection, peut être obturée par un volet pivotant solidaire du sélecteur. En position haute, il obture la fenêtre et met l'arme à la sûreté; abaissé d'un cran, le sélecteur détermine le tir en rafale et de deux crans le tir coup par coup. Mais ce n'est pas la seule commande du sélecteur, car à l'autre extrémité de l'axe est placé un second levier, interne, qui se trouve, à gauche, juste au-dessus de la poignée-pistolet.

Ainsi, le sélecteur peut être manœuvré par le pouce du tireur sans que sa main ait à lâcher la poignée-pistolet. Des deux côtés les différentes positions du sélecteur sont repérées par des lettres:
- Modèle caractères hébraïques sur les armes israéliennes ;
- En caractères latins sur les armes destinées à l'exportation : S (Safer : sécurité), A (Auto) ; R (Rifle : coup par coup). La poignée-pistolet, en matière plas-tique, est creusée et fixée sur la carcasse au moyen d'une vis.

Approvisionnement
L'approvisionnement en munitions est effectué par des chargeurs légèrement cintrés : - Modèle normal d'une capacité de 35 cartouches; - Modèle à grande capacité contenant 50 cartouches; - Modèle à 12 coups prévu pour les cartouches propulsives pour le lancement des grenades.

Le chargeur de 50 cartouches est utilisé lors des patrouilles; les em-buscades à peu près quotidiennes au Proche-Orient ont démontré que la seule chance de survie d'une patrouille est, dès que le premier coup de feu adverse a été tiré, de riposter en arrosant la position ennemie d'un feu nourri, et pour cela de disposer d'une réserve suffisante de muni-tions. Le chargeur de 12 cartouches réservé aux cartouches feuilletées pour lancer les grenades est marqué à sa base d'une bande blanche, afin qu'il soit distingué facilement en raison du danger de tirer une cartouche à balle lorsqu'une grenade est enclenchée sur l'embouchure du canon. Celle-ci exploserait en entraînant la mort ou en blessant gravement le tireur et ceux qui se trouvent à ses côtés. Tous les chargeurs ont leur capacité marquée au pochoir à la peinture blanche de chaque côté et ont les lèvres renforcées. En outre, ils possèdent une languette qui s'introduit à l'avant du couloir d'alimentation et s'y verrouille grâce à une petite pièce en tôle pliée située devant le pontet.

Système de visée
La hausse et le guidon : le "Galil" est équipé d'une hausse à bascule réglable en dérive placée à l'arrière du couvercle de la boîte de culasse. Elle se compose d'un support en acier fondu, sur lequel est fixé par un axe une équerre à deux œilletons que l'on bascule vers l'avant ou vers l'arrière selon la distance choisie, 300 ou 500 mètres. A l'avant de la hausse se trouve un cran de mire rabattable, avec un large U de chaque côté du-quel se trouve deux pastilles lumines¬centes. Cette hausse, utilisée avec le guidon rabattable, permet le tir par nuit claire jusqu'à 100 mètres. Le guidon apposé sur la frette de prise des gaz est protégé des chocs par un tunnel en acier, sur le dessus duquel un trou a été foré pour permettre le passage de l'outil servant à régler le guidon dans le sens de la hauteur. Comme nous l'avons mentionné quelques lignes plus haut, un second guidon rabattable est utilisé pour le tir de nuit. Le guidon et la hausse de nuit composent une mire de trois points fluorescents alignés horizontalement.

Le canon
Le canon, traité au chrome-nickel, comporte six rayures à droite au pas de 300 mm. Il est vissé à sa partie postérieure dans la carcasse. A l'avant, est fixé un cache-flamme, lance-grenades, qui est ajouré de six fentes, on peut y fixer un poignard baïonnette. Douze sortes de grena-des et de roquettes:
- Grenade antipersonnel de 30 mm (tir direct);
- Grenade antichar de 50 mm (tir direct) ;
- Grenade explosive de 40 mm (en tir courbe);
sont prévues et peuvent être lancées jusqu'à une distance de 400 mètres. Ce canon peut soutenir de longues rafales sans aucun problème au cours des essais, un exemplaire a tiré 18000 cartouches d'un seul trait. La barrette de prise des gaz est en acier fondu, elle se trouve aux deux tiers de la longueur du canon, est percée d'un trou d'évent oblique solidaire du cylindre à gaz et porte l'anneau de bretelle antérieure et le guidon. Le cylindre à gaz est un simple tube renforcé à l'arrière qui contient le piston et relie la boîte de culasse à la barrette de prise des gaz. Le fût est un bloc de bois évidé à sa partie supérieure pour le passage du canon et cannelé sur ses faces latérales pour faciliter la préhension ; dessous, un évidement permet de loger le bipied replié. Le fût est fixé à l'avant au canon et à l'arrière à la boîte de culasse par deux supports métalliques. Le support postérieur comporte une charnière où est articulée la poignée de transport, faite d'un fil d'acier contrecoudé et partiellement gainé de matière plastique.

Le bipied
II se compose de deux branches en acier forgé qui, lorsqu'elles sont déployées sont automatiquement ouvertes par un ressort. Les extrémités qui reposent sur le sol se terminent par un patin cranté, les autres s'articulent sur une chappe soudée à la frette qui comporte une encoche, où l'on peut introduire un fil de fer barbelé que l'on cisaille en poussant vers l'avant les branches du bipied. A l'occasion, cette encoche peut servir d'ouvre-bouteille. Le bipied pèse seulement 250 grammes et place le canon à 28,5 cm du sol ; ce qui interdit l'emploi du chargeur de 50 cartouches en raison de sa forte longueur.



Accessoires

Baionette
Poignard-baïonnette à lame plate pointue, à double tranchant, dont la poignée métallique de forme tubulaire est usinée dans le même bloc d'acier.

Lunette de visée
Cette lunette de tir à fort grossissement est fixée au moyen de colliers sur un couvercle de boîte de culasse réalisé spécialement en alliage léger coulé. On remarque, sur le côté gauche de ce couvercle, deux fortes embases réalisées en fonderie, vraisemblablement destinées à recevoir un dispositif de visée de nuit avec amplificateur de lumière ou infrarouge.

Brelage
Le brélage de l'armée israélienne est entièrement fabriqué en toile kaki. Il se compose d'un ceinturon avec oeillets de suspension, des bretelles, des cartouchières pour 2 chargeurs de 50 coups, des cartouchières pour 8 chargeurs de 35 coups, d'une cartouchière pour un chargeur de 12 coups, d'un sac pouvant contenir 3 grenades à fusil, d'un bidon, d'une trousse à pansement, d'un porte-fourreau de baïonnette. La dotation en munition est, par soldat, de 380 cartouches à balles, et de 12 cartouches propul-sives pour grenades.

Variantes Galil A.R.M.
Assault Rifle Machinegun (fusil d'as-saut-fusil mitrailleur). C'est le modèle normal que nous avons décrit. Il est utilisé à la fois comme fusil d'assaut et comme fusil mitrailleur. C'est l'armement de base de l'infanterie ; destiné à remplacer les U.Z.I. et les F.A.L. En option, le Galil peut être livré sans bipied, ni poignée de trans¬port.

Galil S.A.R. : Short Assault Rifle
Fusil d'assaut court, à peu près de la taille d'un pistolet mitrailleur. Il se caractérise par son canon plus court, l'absence de bipied et de poignée de transport ainsi que par un fût plus effilé fabriqué en matière plastique. La plaque de couche est moins concave. Cette arme est destinée aux équipages de blindés, aux commandos, à la police.

Galil à crosse fixe
Ce modèle est démuni de bipied et de poignée de transport. Une crosse fixe en bois ou en matière plastique remplace la crosse pliante.


Le Galil sur le terrain

Très bien étudié, le "Galil" paraît être la matérialisation du rêve de tout fantassin. Après la guerre d'octobre, l'Etat d'Israël acheta un grand nombre de fusils d'assaut Coït M16A1 comme palliatifs jusqu'à ce que le "Galil" ait été produit en nombre suffisant. Bien qu'il ait été encore très sensible à la saleté et qu'il s'enrayait très facilement, le M16A1 était néanmoins plus sûr et plus précis que le F.N.-F.A.L. après lequel rien ne pouvait être plus mauvais. En outre, il était léger. Lorsque le "Galil" commença à être réceptionné, la plupart des soldats firent montre d'une certaine déception car, en comparaison du Coït, il paraissait lourd. Mais cet état de chose est loin d'être un défaut parce que le M 16, à cause de sa légèreté était à peu près impossible à stabiliser lors de longues rafales et, en raison de sa cadence de tir élevée, la moindre pression sur la détente faisait partir trois à six coups. De plus, l'inconsistance de la plupart des matériaux, aluminium et matière plastique, dont il était fait, n'aidait pas à sa solidité. Par contre, le "Galil" avec ses 4,6 kilos, est une arme très robuste avec laquelle placer des rafales de deux ou trois coups, à trois cents mètres, dans une cible de la taille d'un bidon d'huile, ne présente aucune difficulté parce que le recul est amorti d'une manière satisfaisante par le poids de l'arme.
Le "Galil" est indifférent à la saleté, à la boue, supporte les traitements les plus rudes et les conditions climatiques les plus défavorables, que ce soient les sommets enneigés du Mont Hermon ou les sables et la chaleur du Sinaï. Avec son lance-grenade, sa baïonnette, sa lunette et une douzaine de chargeurs, il est à lui seul un système d'arme complet et peut affronter de nombreuses situations.
L'auteur qui est depuis longtemps un admirateur convaincu de l'A.K. 47, avait d'abord montré un certain scepticisme à l'égard du "Galil" qui, désormais, est devenu son arme fa¬ vorite pour toutes les opérations et autres "coups durs".