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BAR

Fusil automatique Browning (Etats-Unis)

Image

Caractéristiques
BAR
Calibre : 7,62 mm.
Longueurs : totale, 1,19 m; du canon, 0,61 m.
Poids : 7,260 kg.
Vitesse initiale : 853 m/s.
Cadence de tir : 550 coups/mn.
Approvisionnement : boîtier­ chargeur de 20 cartouches.

En 1917, Browning présenta au Congrès deux nouvelles armes auto­matiques : la mitrailleuse modèle 1917 (M1917) et le fusil automatique Browning ou BAR, une arme consi­dérée comme hybride. En effet, le BAR appartient à une catégorie bizarre, car certains le considèrent comme un fusil-mitrailleur, mais, pour l'US Army, c'est un fusil auto­matique, une sorte de fusil d'assaut. Arme légère et maniable, il pouvait tirer au coup par coup, ou en rafale, et restait aisément transportable et uSlisable par un seul homme.

Au début de 1918, le BAR était en production dans plusieurs usines, mais comme Colt détenait les licen­ces brevets Browning à l'époque, il produisait les plans et les gabarits utilisés par ces usines. Il fallut atten­dre septembre 1918 avant que le BAR soit utilisé en opération. Immé­diatement, il fit une très grosse impression sur les soldats américains qui furent tellement contents de cette arme, qu'elle était toujours en ser­vice dans les années 1950, lors de la guerre de Corée. Les raisons exac­tes de l'engouement américain pour cette arme sorit toujours aussi diffi­ciles à expliquer. Les premiers BAR utilisés durant la Première Guerre mondiale étaient simplement tenus à la main, ils ne possédaient ni bipied ni aucune autre forme de support pour le tir automatique, et les char­geurs de vingt coups ne permettaient que de très courtes rafales. Comme fusil-mitrailleur, le BAR restait beau­coup trop léger et comme fusil auto­matique, il était trop grand et trop lourd.

Mais les soldats américains l'adop­tèrent tout de suite, probablement parce qu'il fallait se débarrasser du médiocre Chauchat. A part les fusils Springfield, les BAR étaient l'une des premières armes entièrement améri­caines à arriver entre leurs mains, et nul doute qu'ils désiraient prouver la qualité des armes légères américai­nes. Incontestablement, le BAR avait très belle allure. D'une fabrication excellente, les parties en bois étaient très soigneusement finies, et il pou­vait encaisser facilement tous les chocs. Le mécanisme à emprunt de gaz permettait au moment du tir de se verrouiller grâce à un cran placé au-dessus du magasin. Ce cran était la cause du renflement situé au­dessus du fusil, en face du guidon de haute visée. Pour la maintenance et les réparations, le BAR se démon­tait et se remontait facilement en soixante-dix pièces différentes.

L'US Army mit au point certains entraînements spécifiques pour l'uti­lisation du BAR en campagne. L'un d'entre eux, qui ne dura pas long­temps, consistait à tirer une balle chaque fois que le pied gauche tou­chait le sol. En fait, la plupart des exercices tactiques mis au point avec le BAR l'ont été après 1918, lorsque les leçons des quelques mois de combat endurés par l'US Army eurent été analysées. Au fur et à mesure des exercices, le BAR évo­lua avec l'ajout d'un bipied et d'une bretelle d'épaule pour le transport.