X (SM de poche)
Sous-marins de poche X (Royaume-Uni)
Caractéristiques Classe X
Déplacement : en surface, 27 t; en plongée, 29,5 t.
Dimensions : longueur, 15,62 m; largeur, 1,75 m; tirant d'eau, 2,26 m.
Appareil moteur : en surface, 1 diesel de 42 ch et 1 moteur électrique de 30 ch entraînant 1 arbre.
Vitesse : en surface, 6,5 nœuds; en plongée, 5 nœuds.
Autonomie : en surface, 1 725 milles à 4 noeuds; en plongée, 92 milles à 2 noeuds.
Armement : 2 charges explosives de 2 t; mines magnétiques.
Équipage : 4 hommes.
Bien qu'adoptée par un certain nombre de marines dès l'entre-deux guerres, la formule du sous-marin de poche ne fut employée par la Royal Navy qu'à partir de 1942. C'est à cette date, en effet, que l'Amirauté britannique se rendit compte qu'il lui serait impossible de venir à bout par des moyens classiques des grands cuirassés allemands qui, de leurs caches au fond des fjords norvégiens, menaçaient la route maritime de l'Arctique à destination de l'Union soviétique. Deux prototypes d'un sous-marin de poche baptisé type X (les X3 et X4), fondés sur des travaux entrepris par un constructeur privé, furent rapidement construits et testés, bientôt suivis d'un premier lot de six unités de série (X5 à XIO). Longs de 15,62 m, ces petits submersibles pouvaient tenir la mer pendant plusieurs jours avec un équipage de quatre hommes (tous volontaires). L'une de ses particularités était son armement - deux charges contenant chacune 2 t d'explosif et des mines magnétiques. Les charges pouvaient être déposées au fond de l'eau au dessous d'un navire immobile, ou suspendues sous celui-ci lorsque l'eau était trop profonde. Le membre le plus important de l'équipage était le plongeur, qui pouvait quitter et réintégrer l'engin par un sas situé à l'avant. C'est lui qui installait les câbles assujettissant les charges, ou, le cas échéant, fixait les mines magnétiques sous la coque d'un navire.
Bien que bénéficiant d'une autonomie de plus de 2 750 km, les X furent toujours remorqués jusqu'à leur zone d'opération (leur faire effectuer seuls les longues traversées que nécessitait leur mise en couvre aurait mis à trop rude épreuve leurs équipages). Le convoyage était assuré par des sous-marins de croisière.
Douze submersibles X de série (dont deux unités d'entraînement, les XT1 et XT6) furent construits. Sur ce nombre, sept ne devaient jamais rentrer de mission. Une version, de plus grandes dimensions et à air conditionné, destinée à être utilisée en Extrême-Orient, type XE, fut mise au point par la suite. Sur les douze unités commandées, onze furent achevées (une seule devait disparaître en mer).