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Panzer I

Panzer I, char léger (Allemagne)

Image

Caractéristiques
Équipage : 2 hommes.
Poids : 6 t.
Dimensions : longueur, 4,42 m; largeur, 2,06 m; hauteur, 1,72 m.
Moteur : Maybach NL 38 TR de 6 cylindres en ligne à essence développant 100 ch.
Performances : vitesse sur route, 40 km/h ; autonomie, 140 km ; gué, 0,58 m; pente, 60 %; obstacle vertical, 0,36 m ; coupure franche, 1,40 m.

Lorsqu'en 1934 l'Allemagne se réarme au grand jour, les responsables constatèrent que la réalisation d'une gamme complète de blindes prendrait plusieurs années. Dans l'intervalle, ils firent construire des véhicules légers sur lesquels les Panzerdivisionen allaient pouvoir s'entraîner (PzKpf.I Ausf.A ohne Aufbau).

Le PzKpkw IA (818 construits de juillet 1934 à juin 1936) était un petit char léger biplace dont la coque portait un blindage trop léger, comportait trop d'ouverture de fentes et de joints qui affaiblissait l'engin et le rendait vulnérable a une attaque résolue. Le moteur ne donnait que peu de puissance. L'équipement se réduisait au minimum et rien dans le dessin n'attestait le moindre souci pour le confort de l'équipage. Il fût testé lors de la guerre d'Espagne.
La suspension plagiait certaines des caractéristiques présentes sur les chars légers "Carden-Loyd" des années 20 (char anglais). C'est ainsi notamment qu'un longeron supportait les extrémités externes des essieux de bogie, ainsi que la roue tendeuse. Le barbotin se plaçait à l'avant, de sorte que le système de transmission s'étendait sur le plancher de la coque pour aboutir au différentiel juste à côté des pieds du chauffeur. Celui – ci et le chef de char partageaient le même habitacle, auquel le chauffeur avait accès par une trappe latérale, et le chef de char employait une vaste écoutille dans le toit de la tourelle. Comme son champ optique était très limité, une fois le véhicule entièrement clos pour le combat, le chef de char faisait le plus souvent fi de toute prudence et se tenait debout dans la tourelle, la moitié supérieure du corps exposée à tous les coups.

La petite tourelle pivotait par commande manuelle et le chef de char servait 2 mitrailleuses, approvisionner de 1525 coups chacune. Les lacunes du moteur Krupp se manifestèrent très rapidement et il dut céder la place à un 100CH, un 6 cylindres de chez Maybach refroidi par eau, qui pour s'adapter au châssis, imposa au constructeur un allongement de 43cm de la coque. La suspension fut donc modifier et reçu une roue de plus, laquelle, à son tour augmentait le surface de chenille de contact avec le sol, et il fallut des lors surélever la roue tendeuse. Le résultat, appelé PzKpfw IB, était finalement meilleur que le véhicule précèdent, bien qu'il souffrit des mêmes faiblesses de blindage et d'armement.

615 Pz I Ausf B furent construit d’août 35 à juin 37, chiffre qui reflète la plus grande souplesse d'emploi du modèle le plus puissant. Pour preuve ces chars prévus comme simple transition avant l'arrivée d’un véritable char de combat, virent le feu dès 1936, au cours de la guerre d'Espagne, puis en Pologne, aux Pays-Bas en 1940, en Afrique en Grèce, dans les Balkans et même en Russie au cours de l'année 1941. Mais à cette époque ils étaient complètement démodés. Dans les premiers temps de leur carrière, ces petits chars avaient dû leur survie, dans une large mesure à l'absence, dans toutes les armées, d'un armement antichar vraiment efficace.

Ce char fit l'objet de plusieurs expériences, notamment l'installation d’un poste radio émetteur/récepteur. Ce perfectionnement ne se trouvait que sur la version IB et, si l'on en croit les nombreuses photos, un nombre considérable de chars, dans chaque unité, pouvaient communiquer de cette façon. Les autres engins obéissaient aux signaux de combat venant du chef de char de leur sous-unité.

Une variante très réussie fut le petit véhicule de commandement (Panzerbefehlswagen ou Sd Kfz 265) dont l'étude remontait à 1936. Deux ans plus tard, 184 exemplaires étaient prêts plus 6 remontés sur les chassis d'anciens Ausf A. La tourelle y faisait place à une superstructure prenant toute la largeur du char et surmontée d'une coupole basse, de forme également carrée. La défense rapprochée était assurée par une mitrailleuse, placée sur la gauche de la partie frontale du blindage, qui pouvait se démonter et s'employer à terre, comme arme d'infanterie, sur son propre support. L'équipage passait à 3 hommes et le véhicule était doté de 2 postes de radio.

On trouve également une version de tranport de munitions (Sd Kfz 111), en fait un Ausf A dont on a purement enlevé la tourelle, 51 de ces engins virent le jour.

202 PzKpfw.I, dotés d'un canon de 4.7 cm, devinrent automoteurs antichars entre mars 1940 et février 1941. D'autres encore, très peu nombreux, reçurent un canon de 150 mm, mais dans ce cas, le châssis ployait sous la charge et on abandonna l'idée après quelques tentatives malheureuses.