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T-40, T-60 et T-70

T-40, T-60 et T-70, chars légers (Union Soviétique)

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Caractéristiques
T-40
Équipage : 2 hommes.
Poids : 5,9 t.
Moteur : GAZ-202 à essence, développant 70 ch.
Dimensions : longueur, 4,11 m ; largeur, 2,33 m; hauteur, 1,95 m.
Performances : vitesse maximale sur route, 44 km/h; autonomie, 360 km; gué, amphibie; pente, 34 %; obstacle vertical, 0,70 m; coupure franche, 1,85 m.

T-60
Équipage : 2 hommes.
Poids : 6,4 t.
Moteur : GAZ-203 à essence, développant 85 ch.
Dimensions : longueur, 4,11 m ; largeur, 2,30 m; hauteur, 1,74 m.
Performances : vitesse maximale sur route, 45 km/h ; autonomie, 450 km ; gué, inconnu ; pente, 29 %; obstacle vertical, 0,54 m; coupure franche, 1,85 m.

T-70
Équipage : 2 hommes.
Poids : 9,2 t.
Moteur : GAZ-202 bicylindrique à essence, développant 140 ch.
Dimensions : longueur, 4,29 m; largeur, 2,32 m; hauteur, 2,04 m.
Performances : vitesse maximale sur route, 45 km/h ; autonomie, 360 km ; gué, inconnu ; pente, 34 %; obstacle vertical, 0,70 m; coupure franche, 3,12 m.

Le mini-char connut un grand suc­cès dans les années vingt et trente, et l'Union soviétique n'échappa guère à cet engouement. A la fin des années trente, l'Armée rouge, après l'avoir expérimenté, avait déjà remplacé le mini-char individuel par le char léger à deux places. Quand les Allemands attaquèrent en 1941, l'Armée rouge possédait un grand nombre de chars légers, les exem­plaires alors en service résultant de plusieurs années de modifications continues.

L'un des principaux modèles de 1940 était le char amphibie T-40 pourvu d'une mitrailleuse de 12,7 mm, et dernier en date de toute une série de chars commençant au début des années trente avec le T-27. Vin­rent ensuite le T-34, le T-36, le T-37 et enfin le T-38. Il manquait à la plupart de ces véhicules les capaci­tés amphibies du T-40, mis en fabri­cation vers 1940. Lors de l'invasion de 1941, très peu de chars de ce type étaient achevés (deux cent trente environ) et bon nombre d'entre eux (avec un bouclier à l'avant et une protection escamo­table sur les barbotins), convertis en lance-roquettes Katyusha, ne servirent jamais en tant que chars à tourelle dont l'armement normal comportait deux mitrailleuses, l'une de 12,7 mm et l'autre de 7,62 mm. Le blindage de ces chars variait entre 6 et 13 mm.

Tandis que l'on procédait à la mise au point du T-40 amphibie, la version non amphibie de ce même modèle, le T-40S, faisait son appari­tion. L'invasion allemande nécessi­tant en effet la livraison la plus rapide possible d'un grand nombre de chars, les Soviétiques se lancè­rent précipitamment dans la fabri­cation en série du T-40S qu'ils rebaptisèrent char léger T-60. Mal­heureusement pour l'Armée rouge, ce véhicule se révéla, à l'usage, catastrophique. Il possédait les défauts des premiers T-40; doté en tout et pour tout d'un canon de 20 mm et d'une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm, il était inef­ficace contre les autres chars. D'autre part, d'une faible puissance, il était incapable d'égaler la perfor­mance tout terrain des chars T-34 plus lourds. On continua toutefois à produire des T-60, simplement parce que des usines d'assez petites dimensions pouvaient les fabriquer. Ils fonctionnaient avec un moteur de camion, bon nombre de leurs composants venant de la même source. Puis fut conçu en 1942 le T-60A, légèrement amélioré. Cons­titué d'un blindage frontal plus épais (35 mm au lieu de 25), ce char avait troqué les galets à rayons de ses prédécesseurs contre des galets compacts. Mais à la fin de 1941, le
T-70 était déjà en construc­tion. La première version de ce nouveau modèle, propulsée par un moteur à deux cylindres, ne put jamais fonctionner correctement et il fallut bientôt la remplacer.

A part cette anomalie, le T-70 représentait un progrès considéra­ble sur le T-40 et le T-60. Protégé par un épais blindage contre les projectiles des canons de 35 mm, il disposait, monté sur sa tourelle, d'un canon de 45 mm et d'une mitrailleuse de 7,62 mm, armes insuffisantes contre des chars plus lourds. Deux hommes constituaient l'équipage de ce véhicule, le chef de voiture devant faire office à la fois de tireur et de chargeur, ce qui représentait un grave handicap dans les combats.

La production du T-70 et du T-70A, d'un blindage plus impor­tant, fut abandonnée en 1940 après la réalisation de 8 226 véhicules. Sur le terrain, ce type de char ne se fit guère remarquer par ses exploits et il est manifeste qu'il a été utilisé essentiellement pour accom­pagner l'infanterie et dans quelques tâches de reconnaissance. Si, vers 1943, le char léger était devenu anachronique, les Soviétiques firent néanmoins une dernière tentative avec le T-80. A peine achevé, ce véhicule se révéla d'une qualité médiocre.