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M7 Priest

M7 Priest (Etats-Unis)

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Caractéristiques
M7
Type : obusier automoteur.
Équipage : 7 hommes.
Poids : 22 967 kg.
Moteur : Continental à pistons en étoile de 9 cylindres développant 375 ch (279,6 kW).
Dimensions : longueur, 6,02 m; largeur, 2,88 m; hauteur, 2,54 m.
Performances : vitesse maximale, 41,8 km/h; autonomie sur route, 201 km ; gué, 1,20 m.
Armement : un obusier de 105 mm et une mitrailleuse de 12,7 mm.

Mettant déjà en œuvre des obusiers de 105 mm montés sur semi­chenillés, l'armée américaine résolut de perfectionner la formule en mon­tant ce type d'arme sur des affûts entièrement chenillés. Retenu par l'US Army, le châssis du char moyen M3 fut transformé de façon à pouvoir servir de support à une superstruc­ture sans toit, à l'avant de laquelle serait encastré l'obusier. Un pro­totype, baptisé T32, fut construit, et, au lendemain d'essais au cours des­quels il fut décidé d'installer une tou­relle de mitrailleuse sur le côté droit du compartiment de tir, le véhicule fut officiellement adopté sous la dési­gnation de Carriage, Motor, 105-mm Howitzer, M7. L'épaisseur maximale de ses blindages était de 25,4 mm.

Si les premiers exemplaires de série allèrent à l'US Army, les uni­tés qui suivirent furent cédées, pour la plupart, aux autres pays alliés (au premier rang desquels le Royaume­Uni) dans le cadre des accords Prêt­Bail. Les Britanniques devaient vite surnommer le véhicule américain « The Priest », la tourelle de mitrail­leuse de ce dernier faisant penser à une chaire de prédicateur. Adopté avec enthousiasme par les artilleurs britanniques, le M7 fut utilisé pour la première fois en combat lors de la seconde bataille d'El-Alamein, en octobre 1942. Les Britanniques demandèrent que cinq mille cinq cents M7 soient construits pour leur seul usage au cours de l'année 1943; cette commande ne devait pas être entièrement satisfaite, mais le chiffre donne cependant une idée du suc­cès du M7 auprès des artilleurs bri­tanniques, qui appréciaient le (rela­tif) confort de son compartiment, ainsi que sa maniabilité. Son seul inconvénient était le calibre de son obusier, nouveau pour l'armée bri­tannique : le ravitaillement des M7 en munitions (chaque véhicule pou­vait prendre à son bord soixante-neuf obus) devait être effectué séparé­ment, ce qui posait des problèmes logistiques considérables. Ces der­niers ne devaient être résolus qu'avec l'apparition en 1944 des pre­miers Sexton armés de canons obu­siers de 87,6 mm (25 livres).

Les M7 britanniques furent utilisés pendant l'ensemble de la campagne d'Italie (certains participèrent même au débarquement de Normandie), avant d'être remplacés progressive­ment par des Sexton. Ils commencè­rent alors une nouvelle carrière dans une configuration révisée : dépour­vus de leurs obusiers, ils furent uti­lisés comme véhicules blindés de transport de troupes. La totalité des M7 engagés sur le théâtre italien subirent tôt ou tard ce sort.
L'US Army employa également de façon intensive le M7, et ce, bien que la construction en série du modèle aux États-Unis n'ait pas été menée de manière continue (les chaînes de montage furent à plu­sieurs reprises fermées à partir de 1942). Pendant un temps, certains M7 - désignés M7B1 - furent même assemblés à partir de châssis de chars M4A3 Sherman (le succes­seur du M3).